Vos émotions, un canal et le bonheur

La semaine dernière nous avons apporté des précisions sur nos émotions, notre ressenti, nos sentiments conscients et inconscients. Parce que c’est pas évident de faire le tri dans tout ça…

Nous avons découvert que :

• Nous ne pouvons pas cacher nos émotions, elles font réagir le corps
• Elles sont basées sur un ressenti
• Notre ressenti vient de nos expériences, plutôt de l’interprétation que nous faisons de nos expériences.

Et nous terminions par la question : « Comment se débrouiller avec nos émotions ? »

Vous devinez déjà n’est-ce pas qu’on ne va pas s’occuper de nos émotions directement. Elles ne sont finalement que le symptôme de quelque chose qui se passe le plus souvent sous le seuil de notre conscience.

Comme un iceberg ne montre que le huitième à peu près de sa masse totale.

80% de l'iceberg sont invisibles

Plongeons dans les hautes mers de notre inconscient

Dès que nous avons pointé le bout de notre nez, nous avons été confrontés à un monde totalement inconnu. C’est terrifiant ! Il fait froid, des sons nous agressent, des sensations grouillent à l’intérieur de nous.

Des mots ont été mis sur certains de ces événements :

• Ne te tracasse pas petit loup, tu as un peu mal au ventre.
• N’aie pas peur, bébé, c’est un avion qui passe dans le ciel
• Fais attention, c’est dangereux
• …

Mais pas sur tout ce que nous avons vu, entendu, goûté, senti ou vécu. Vous avez fait vous-même vos explications avec votre vécu de petit enfant.

• Papa et maman se disputent, j’ai sûrement fait une bétise
• Maman est triste, c’est sûrement parce que je n’ai pas bien mangé
• Ma sœur m’a mordu, elle ne m’aime pas.
• …

Une petite histoire pour illustrer les conséquences de nos croyances:

Pierre a deux grandes sœurs. Elles vont déjà à l’école. Pierre est trop petit.

L’école est de l’autre côté du village. Le chemin le plus court longe un joli canal tranquille.

Le matin, il entend maman donner des conseils à ses grandes sœurs :

« Surtout, ne vous approchez pas du canal. Vous savez que c’est très dangereux. »

Et tous les jours il entend les mêmes recommandations. Il a bien compris, petit Pierre, qu’aller à l’école est une aventure très dangereuse : il pourrait rencontrer le Canal. C’est très dangereux un canal. Maman le dit tous les jours. Peut-être le Canal va-t-il l’attaquer, le manger, le découper en petits morceaux ! Heureusement, il peut rester à la maison.

Parfois, il se promène avec maman. Il va voir les canards au bord de l’eau. Il ne sait pas que c’est ça le canal.

Vient le jour où petit Pierre doit rentrer à l’école. Il est terrorisé. Il est affolé :

« Non, c’est bien trop dangereux d’aller à l’école ! »

Personne ne comprend la source de sa terreur. Il en est malade.

Après quelques jours, sa maman comprend enfin ce qui terrorise petit Pierre.

Elle se rend ensuite le long du canal avec lui, il n’a pas peur. Elle lui explique alors que c’est ça le canal. Pierre aime le canal avec ses canards et ses bateaux. Il a compris qu’il s’est trompé : le canal n’est pas un monstre comme il l’avait imaginé !

Ne souriez pas !

Nous avons tous besoin de donner du sens au monde. Et pour cela, nous acceptons le sens que notre entourage donne aux choses ou nous construisons un sens qui n’est pas approprié, voire carrément à côté de la plaque.

Nous n’éprouvons aucun sentiment, aucune émotion qui ne soit basé sur une croyance.

Nos croyances sont notre grille de lecture du monde !

Alors, comment travailler sur nos émotions ?

En travaillant sur nos croyances.

Revenons au bonheur :

Vous n’êtes pas heureux ? La croyance qui est derrière cette émotion c’est : « Je serais plus heureux si j’avais plus d’argent, si j’avais un amoureux, si j’avais un enfant, si j’avais une promotion, si j’avais…… »

Prenez chacune de vos croyances. Comment avez-vous établi cette croyance ?

Ok, pourquoi n’avez-vous pas plus d’argent ? Parce que c’est la crise, parce que je n’aurai jamais cette promotion, parce que je ne sais pas comment faire…

Quelle croyance derrière « C’est la crise », « je n’aurai jamais cette promotion », ….

Il existe pas mal de techniques pour démonter toutes ces croyances. J’en parlerai sûrement dans de prochains articles.

Mais vous n’êtes pas obligé de faire tout ça

Vous pouvez considérer en bloc que vous n’avez plus besoin d’aucune des croyances que vous avez établies. Vous les avez créées pour donner du sens au monde. Maintenant, vous êtes un adulte, vous pouvez lâcher toutes vos croyances.

Votre monde peut continuer à fonctionner. Il suffit de le vivre, au jour le jour. Vous n’êtes plus obligé de le formaliser, de l’expliquer, de construire de nouvelles théories basées sur qui vous êtes aujourd’hui.

Parce que demain, vous serez quelqu’un d’autre et vous aurez une nouvelle lecture du monde. Epargnez-vous l’énergie d’élaborer des constructions mentales : elles risquent de vous limiter et de générer des émotions inutiles en vous.

Pas d’affolement ! On y reviendra.

Si vous avez besoin d’explications supplémentaires, n’hésitez pas à faire vos commentaires ci-dessous !

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