Moi? Pirater des eBooks? Jamais!

Le sujet est complexe, le sujet énerve, le sujet fâche (surtout les éditeurs et les auteurs).

Voici pour commencer, l’avis de l’équipe de Onlit.net que vous avez déjà rencontrée jeudi dernier dans cette vidéo tournée à La Foire du Livre de Bruxelles - 2012.

Je parlerai exclusivement des guides pratiques et non de littérature.

La position des e‑ditionsLABELVIE est la suivante :

Que le lecteur s’arrange avec sa conscience !

Et pour rassurer les auteurs d’eBooks d’information:

« Il vaut mieux passer son temps à rédiger des eBooks qu’à les protéger : s’ils se diffusent sur le net sans vous rapporter le moindre sou, ils feront quand même leur petit travail souterrain.

Si les internautes se le transmettent, cela veut dire qu’il est intéressant.

• Sa diffusion contribue à vous faire connaître.
• Les liens d’affiliation ou les liens vers votre activité qu’il contient peuvent vous rapporter.
• La curiosité du lecteur (et la page de promo d’un autre produit) va peut-être le pousser à vous laisser son mail pour obtenir d’autres infos.
• Si rien de tout cela ne fonctionne, vous aurez quand même contribué à faire progresser quelqu’un.

Extrait de « Comment écrire votre eBook : Mode d'emploi »

Cela ne veut pas dire qu’aucune protection (DRM – Digital Rights Management) n’est possible :

Pour les eBooks au format PDF (celui choisi pour le moment aux e-ditionsLABELVIE), vous pouvez mettre un mot de passe. L’eBook se transmet et le mot de passe se perd dans le fouillis des ordinateurs.

Ce qui revient à dire que votre eBook est comme un vieux livre poussiéreux dans un grenier. 

C’est pour cela que vous l’avez écrit ?

Je préfère gérer mes frustrations financières et que mes eBooks soient lus !

 
Piratage et Prix : mélange (d)étonnant

« Le piratage est directement lié au prix du livre numérique » nous dit Benoît Dupont et PAF, on retombe sur l’autre sujet sensible lié aux eBooks ! Le prix ! 

Là aussi le débat est vaste.
Ma position : Quand vous vous baladez sur un site, personne ne vous oblige à acheter un eBook si vous n’êtes pas d’accord avec le prix.

Si l’eBook n’est pas à la hauteur du prix que vous avez payé, demandez son remboursement. Vous obligerez ainsi l’éditeur et l’auteur à réagir.

Bizarre, on ne vous a pas proposé cette garantie ? Changez de crèmerie!

Un eBook moins cher qu’un café : une honte pour le café ! 

J’ai acheté un eBook chez Numeriklivres :

L’édition et le Webmarketing, propulser et vendre un livre sur Internet – Fabrice Bertocci 
Prix  3,99 € 

et un  autre chez librairie.immateriel.fr

L’incroyable Guide de l’Auto-publication en Numérique
Prix : 1,99 €

Je suis absolument gênée d’avoir payé ce prix ridicule.

J’aurais payé bien plus même sans les avoir lus ! C’est pourquoi je relaye ici leur adresse. Ils pourraient se vendre bien plus cher sans que le lecteur se sente lésé.

 Je trouve que c’est un manque de respect pour l’auteur et tout son travail de recherche et d’écriture. Et pour tout le travail de l’éditeur.

J’ignore les vraies fausses raisons qui motivent ces ventes au rabais.

La conséquence sur le marché de l’eBook, c’est de diminuer la valeur perçue du « virtuel », du « numérique ». Comme si parce qu’on n’a rien en main, ça ne valait pas grand’chose.

Je vends 300.000 eBooks tous les ans. Signé « Pas moi »

 Petit prix en espérant vendre des milliers d’eBooks ? Mais combien d’eBooks peut-on espérer vendre ?  Je n’ai pas les statistiques. En général, à moins d’être Stephen King, on ne publie pas ses chiffres. Et encore, je les ai cherchés en vain.

Par contre, voici ce que j’ai lu dans cet article d’Yvon Cavelier.

« L’ancien directeur de la Fnac de Grenoble est l’un de mes amis. Il est aujourd’hui parti ailleurs, mais il m’a raconté comment ça se passait à la Fnac avec les nouveaux ouvrages reçus.

En fait, il recevait environ 20 nouveaux livres par semaine. Des livres qu’il était obligé de garder en vente pendant au moins 6 mois avant de les renvoyer. Ce qui donne donc environ 520 nouveaux livres à vendre tous les 6 mois. Sur ce nombre de livres, à votre avis, combien ne voyaient PAS un seul de leur exemplaire de vendu en 6 mois ?

Une idée ?

Voici la réponse : 470

Ce qui veut dire que 90% des livres qu’il recevait ne se vendaient tout simplement pas. ZERO vente !

Ils étaient pourtant sur les étagères, avec les autres…

Et parmi la cinquantaine qui se vendait, UN SEUL dépassait les 20 ventes en 6 mois! »

Si on ne parle pas de votre livre, il ne se vend pas

J’ignore si les choix éditoriaux, politique de prix et de DRM est la bonne. J’ignore de combien de livres ont sait faire le marketing sérieusement.

Certainement pas de tout un catalogue comme AMAZON ou la FNAC.  Contre ce genre de géants, je n’engage pas la lutte.

Et la sagesse chinoise ne dit-elle pas « Un combat gagné est un combat qui n’a pas lieu » ?

Peut-être suis-je encore remplie d’illusions voire d’utopie ?

On en se donne rendez-vous dans un an ?

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