Ceux qui seront prêts...

Remarque: pour ceux qui n'ont qu'une vague idée de ce qu'est un eBook, cliquez ICI.

ELBV:
Bonjour Stephan, comment vous est venue cette idée?

SP:
Je voyage énormément et comme je ne sais pas me tenir à un bouquin à la fois, j'en ai eu marre de me promener avec quelques kilos de livres dans les bagages. J'ai acheté un Kindle pour télécharger des livres numériques sur Amazon. Mais le choix de littérature francophone était très limité. A l'époque, j'étais en Australie et pas moyen de me procurer des livres en français dans une bibliothèque.

Quand je suis rentré en Europe, j'ai voulu relever le challenge:  éditer les belges comme Luc Pire en numérique. Outre Atlantique, le téléchargement d'eBooks marche très fort.

Je l'ai contacté et je lui ai dit: "Écoute, je te prouve que je peux prendre tes livres et les mettre sur Amazon. Je ne prends qu’une royaltie, je ne te fais pas payer le service"  Il a sauté sur l'occasion. En  5 jours chrono ils étaient sur Amazon. 

Au début, c'était un ou deux livres par mois.  En décembre on en publiait 4-5 et j'en ai 80 en attente de diffusion.

ELBV:
Quel est le vrai challenge dans cette aventure?

SP:
C'est de convaincre les gens que ça va marcher.  Nous on se base sur des études américaines mais les gens ne sont pas encore convaincus que le livre numérique va décoller.
Pourtant, une fois que les auteurs contactés ont acheté une tablette ou une liseuse électronique, ils sont devenus fans.  Jacques Mercier en est à son sixième livre numérique déjà paru. Il m'a dit avant-hier que depuis qu'il avait une tablette, il ne lisait plus qu’avec ça, et il lisait plein de choses, il lisait beaucoup plus de choses.  Pareil pour Jean-Luc Fonck.

ELBV:
Parlons un peu technique: ePub ou PDF?
Pour nos lecteurs, je précise que ce sont deux formats d'édition d'eBooks: ePub adapte automatiquement le texte à la largeur de l'écran, quel que soit le support de lecture. La largeur du document est aussi adaptable en PDF mais manuellement.

SP:
Chaque système a ses avantages et ses inconvénients: il va falloir choisir une niche. Le format PDF transforme votre texte en image. C'est parfait pour des mises en pages compliquées: mettre d'équerre des tableaux et des graphiques, etc.
Mais ce n'est pas "Kindle" pour un sou.  Faire ça en ePub, au niveau des outils, c'est un peu moins marrant.
On a une chaîne de production qui est fortement dépendante de logiciels ou d'interventions manuelles.

Par contre, là où le format ePub est le plus fort, c'est dans la partie "réseaux sociaux". Sur votre Kindle, vous pouvez souligner des passages que vous avez aimé et le poster sur FaceBook ou sur Twitter. Ou vous arrivez sur une page et vous voyez que 1440 personnes ont aimé ça. C'est sympa.

La deuxième chose intéressante, à laquelle je ne suis pas trop exposé (rires), c'est qu'on peut augmenter et choisir la police de caractères. Notre public (et on pensait que c'était différent mais c'est la même chose qu'aux USA) c'est la femme entre 50 et 65 ans qui voyage. L'autre jour en rentrant de New York, j'étais à côté de deux personnes et j'ai pu voir à quel point la police avait été augmentée. D'où j'étais, je pouvais lire sur leur Kindle.

En PDF, si vous agrandissez la page, vous devez "scroller", elle ne s'adapte pas à la taille de l'écran.

La suite de l'interview la semaine prochaine...

N'hésitez pas à mettre l'adresse de votre site dans le commentaire.

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